Hymne au 1er marathon
Par un beau dimanche ensoleillé
50000 coureurs s’étaient trouvés
Sur l’Avenue des Champs Elysées
Pour un p’tit bout de course à pieds
Organisation millimétrée
Mon sas horaire identifié
Ne pouvant dès lors reculer
Pour 42 km bitumés
Rendez-vous au km 8
Avec mes supporters attitrés
Impossible de prendre la fuite
Au risque de les louper
Je suis la meneuse d’allure
Bon sang, elle carbure !
Je m’accroche à ses baskets
C’est ma nouvelle conquête !
Tout se déroule à merveille
Je vole comme une abeille
Tout à coup, c’est la gamelle
Ma chute restant très belle !
(Le sol est un peu jonché
De tout un tas de saletés
Ce que mes pieds ont détesté)
Fi des égratignures et autres écorchures !
Vite, je reprends mon allure
C’est bientôt le ravito
Où m’attendent des gâteaux
Et Caro…
Qui me demande si tout va bien ?
Lui répond « comme dans mon bain »
Elle run avec moi 60 mètres
Pour faire un brin de causette
J’ai quasi fait la moitié
Pas une ampoule aux pieds
Je jette Vittel dans la poubelle
Pour que les rues soient belles
Je profite du paysage
Tel un touriste en voyage
Monuments, Ponts, Tunnels
C’est quand qu’on voit la Tour Eiffel ?
35ème km, le fameux mur ?
Ce n’est pas une sinécure
Mais j’ai encore de la prestance
Et m’offre une petite relance
Où est mon lièvre ?
Il s’est barré !
Tant pis, j’la joue tortue
Telle notre p’tite Lulu !
Et puis la fin arrive
Comme sur une autre rive
J’aperçois mes supporters
Je suis encore sur terre !
On m’crie maintenant d’en profiter
Ben, j’ai eu l’temps d’y penser…
S’amorce le dernier virage
Non, ce n’est pas un mirage
En ligne de mire, l’arrivée
Sous un dimanche ensorcelé
Ainsi s’achève mon 1er marathon
Avec de très belles sensations
Aucune douleur vraiment notable
J’me r’mettrais bien un peu à table…